APE : l’inquiétude persiste !

Publié le 15 juillet 2022, par Guy Marchal


À Mesdames et Messieurs les membres du Parlement de la Région wallonne

Madame la Députée,
Monsieur le Député,

Nous n’allons pas revenir sur la situation désormais catastrophique dans laquelle se trouvent les bibliothèques publiques de notre fédération, comme toutes les bibliothèques d’ailleurs qui, après le choc de la hausse des frais de fonctionnement, risquent d’en subir un plus grave encore, à savoir celui de la non-indexation des subventions emploi pour les APE, au nombre de 4 minimum durant cette année 2022.
Il en est de même pour tous les secteurs du non-marchand, qui n’ont pas les ressources suffisantes pour assumer ces frais exceptionnels imprévisibles. 4 500 employeurs et pas moins de 65 000 salariés sont concernés.
Vous connaissez très certainement dans vos arrondissements des associations qui vont être en grande difficulté.
La situation - historique - est entre vos mains. Le Parlement peut et doit donner un signal fort à toutes les associations qui sont en résilience avec nos concitoyens, dont les plus en difficulté.

À situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles !

Nous vous demandons de prendre les amendements nécessaires à l’ajustement budgétaire 2022 déposé par le gouvernement wallon. Il est impératif d’une part de modifier le décret APE pour revoir son mode d’indexation, d’autre part de faire des modifications budgétaires internes au budget wallon, afin de permettre l’augmentation de la dotation de tous les APE, en diminuant des dépenses de fonctionnement qui ne sont pas indispensables (ou à tout le moins pas prioritaires).
Il est impératif qu’une augmentation de l’ordre de 5 à 6 % des montants APE en 2022 soit opérée sans retard. Il convient aussi que cette modification permette que l’écart ne se creuse pas pour les années futures suite au trou qui n’aurait pas été bouché en 2022. Il faut éviter évidemment que le non-refinancement 2022 ne fasse pas jurisprudence, et que le ‘définancement’ ne devienne pas la règle dès 2023.
Nous pensons que, comme parlementaire, vous êtes sensible aux besoins des acteurs de terrain, au service des populations. Nous ne pouvons pas croire qu’un consensus global de tous les partis d’élus au Parlement wallon ne pourrait se faire dans cette situation particulière et préoccupante.
Il est impératif que l’aide à la promotion de l’emploi ne se transforme pas en une série de mises au chômage : alors que les travailleurs n’ont pas démérité, les services rendus doivent être pérennes.

Soyez bien conscient que, sans aide, des licenciements devront être mis en œuvre dès les semaines prochaines, afin d’éviter la cessation des activités en tout ou en partie des associations concernées.

Nous espérons vivement que vous nous entendrez.

Vous saluant, Madame la Députée, Monsieur le Député, nous vous remercions de votre action.

La F I B B C