Publié le 16 décembre 2020, par
Cette période de reconfinement s’ancre dans un contexte particulièrement difficile pour les secteurs culturels et associatifs. Très heureusement, les librairies et les bibliothèques, considérées comme des services essentiels, permettent à une partie du secteur, déjà fort fragilisé lors de la première vague, de peu à peu se redéployer. Des observateurs originaires de la sphère du livre et de l’associatif ont très aimablement répondu à notre invitation et ont accepté de s’exprimer sur ce contexte particulier, vecteur de fragilités mais également de positives initiatives.
E.d.B. Les droits fondamentaux se vivent en équilibre et parfois en tension. Quand la vie et la santé sont en danger, tout démocrate admet que certains autres droits peuvent légitimement être limités pour un temps. A condition que la mesure soit proportionnelle au mal à combattre. C’est cette proportionnalité qui cause tant de débats.
E.d.B. Le fanatisme religieux s’explique par un manque de maturité spirituelle. Les convictions de foi - croyantes ou non - sont supposées nous rendre plus accueillants du réel dans sa diversité. Si je me réfugie dans une identité qui rejette toute différence (= le fanatisme ou fondamentalisme politique ou religieux), je fais preuve d’un manque de maturité quant à ma vie intérieure. La vie se résume entre la bulle de ceux qui me rassurent et les autres dont je me méfie, voire que je vais combattre.
E.d.B. Pour lutter contre le fanatisme, il faut travailler le cerveau gauche (rationnel) et le cerveau droit (émotionnel) des générations montantes. Le cerveau gauche est travaillé par l’éducation et le cerveau droit, par la spiritualité (croyante ou laïque). Ce sont ces deux dimensions qui doivent être travaillées de pair dans la société. C’est une question de financement, mais bien plus encore d’état d’esprit. La logique de consommation dans laquelle nous évoluons, n’aide pas à mettre de vraies priorités sur les valeurs qui élèvent l’homme.
E.d.B. Le populisme identitaire est le frère jumeau, en politique, du fondamentalisme en matière de convictions religieuses ou philosophiques. Le monde est séparé entre « nous » et « eux » et c’est « nous » contre « eux ». Tout le contraire des valeurs qui ont donné naissance après la seconde guerre mondiale à la Convention universelle des droits de l’homme.
E.d.B. Il n’est pas facile pour les politiques de savoir ce qui doit être ouvert ou fermé. Il est heureux que la culture du livre ait été perçue comme essentielle pour la santé mentale de la population.
E.d.B. L’Eglise essaie de « prendre sa part » avec ses moyens et d’agir là où elle se trouve. Ainsi à Liège, le CPAS de la ville a fait appel aux services sociaux catholiques pour les aider à préparer le plan « grand froid ». Nous avons ainsi pu augmenter considérablement la capacité d’accueil en abri de nuit et recruter des bénévoles pour servir nos frères démunis.
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