Publié le 23 avril 2012, par
Entre enquête historique et récit de vies, les paroles éclairées ou perplexes d’un arbre sur nos destins d’hommes.
Qui peut se targuer de commenter l’Homme et l’Histoire avec la distance nécessaire ? Qui mieux qu’un arbre, dont l’expérience tricentenaire ancre et déploie ses racines en profondeur dans notre passé ? Voici, dans ces lignes, la voix de Tristan, un arbre remarquable, que l’auteur nous invite à écouter... Trois siècles passés à côtoyer les hommes, à percevoir leurs sentiments, à recevoir leurs confidences ont forgé sa mémoire. Tour à tour être sacré, objet de superstition, d’admiration… il est le souvenir vivant de bien des drames, un porteur de secrets.
Mais sa longue existence ne le met pas à l’abri du questionnement ni de l’oubli. Tombé un matin, il s’inquiète pour son avenir et interroge son passé : que vont devenir les mémoires qu’il porte en lui ? Et qu’adviendra-t-il de la curieuse symbiose qu’il a développée au fil du temps avec certains de ces humains qui ont eu besoin de lui, de sa force, de sa stabilité tranquille dans leur vie ? Manon est de ceux-là, d’une enfance difficile, elle tente de se construire femme et artiste. La jeune fille pourra-t-elle assurer sa propre survie ? Et que fera-t-elle du Rêve de l’arbre ?
Au milieu des souvenirs que cet être de bois partage avec les hommes et qui lui font arpenter à nouveau les siècles et les époques, une zone d’ombre demeure. Pour libérer sa conscience, Tristan doit découvrir le lourd secret de ses origines, un souvenir douloureux enfoui profondément dans sa mémoire d’arbre violemment déraciné par l’histoire.
Mêlant sombres affaires historiques, préoccupations écologistes contemporaines et imagination fertile, Didier Van Cauwelaert nous offre rien moins qu’une conscience d’arbre pour nous faire voyager à travers ce livre, hors des sentiers battus, entre destins croisés, passés et présents.
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