Regards croisés sur les jardins

Brèves nouvelles de mon jardin

Publié le 16 juin 2006, par Gérard Durieux


Au fil d’une vingtaine d’écrits rassemblés dans ce petit livre, le lauréat du Prix Nobel de 1946 explore par mille biais le lien secret entre nature et écriture qui est au fondement de son œuvre.

HESSE Herman, Brèves nouvelles de mon jardin, Calman-Lévy, 2005.

Solitaire et curieux dès l’enfance, cet écrivain suisse d’origine allemande natif de la forêt noire, a observé toute sa vie la nature et plus spécialement les jardins, avec amour et bonheur.

Au fil d’une vingtaine d’écrits rassemblés dans ce petit livre rouge - articles, essais, lettres, fragments de journaux intimes- il explore par mille biais le lien secret entre nature et écriture qui est au fondement de son œuvre.

Ces pages de factures diverses, parcourues « tous sens ouverts » comme il conseille de se promener, nous conduisent, par-delà la jouissance esthétique toujours limitée, jusqu’à l’ouverture de la contemplation.

Ce recueil d’inédits en français offre une intelligente introduction à la pensée de ce romancier- poète considérable, prix Nobel de Littérature (1946), qui fut intensément habité par le désir d’une conciliation entre spiritualité et animalité.

S’il constitue aussi une initiation à l’art d’observer la nature, c’est peut-être au hasard des confidences quotidiennes de son journal qu’il nous touchera le plus... :

« Actuellement, je ne vais pas bien...Cependant, chaque journée apporte son heure où je sarcle à genoux...Une heure où les douleurs et tout le reste disparaissent, et où, pendant quelques instants, quand je m’arrête, j’entends dans l’herbe chanter l’harmonie de l’univers ».