Echos du dernier Conseil des Bibliothèques


Le Conseil des Bibliothèques termine son mandat à la veille de ces vacances. Il sera remplacé par une nouvelle structure complètement différente modifiant l’ensemble des Conseils culturels de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Le Conseil a donc profité de sa dernière réunion pour faire le point le 12 juin 2019 sur le secteur qu’elle a voulu défendre.

Il est apparu, dans les discussions, que la législation qui s’achève a mis le secteur de la Lecture publique en général et les bibliothèques publiques en particulier en grande difficulté. Après l’effervescence connue après l’adoption du Décret, après l’obtention en 3 ans de la reconnaissance de 107 opérateurs et la conclusion de contrats-programme avec les 2 organisations représentatives des utilisateurs en Lecture publique, le blocage dès 2015 des reconnaissances et, dès 2016, des renouvellements de reconnaissance ont été un frein certain à la belle évolution et au renouveau que connaissait le secteur.

Les membres du Conseil des bibliothèques ont constaté que des emplois ont été perdus, des projets ont dû être arrêtés et des dossiers sans cesse réécrits sans jamais pouvoir être officiellement déposés. Malgré la reconnaissance de 5 bibliothèques en 2017 et de 19 autres opérateurs en 2019, la situation reste compliquée puisqu’aucune réponse n’est donnée concernant la planification du déblocage des autres reconnaissances en attente ainsi que du déblocage des possibilités de renouvellement de reconnaissance. Par ailleurs, un lourd travail de modification de la législation a été demandé au secteur (dans un délai très rapide) et quasiment aucune suite ne lui a été donnée. Y répondre aurait pourtant permis de lever les incertitudes précitées.

Dans cet appel lancé à la « société civile », il apparaît important pour demain de veiller à débloquer et clarifier la situation en Lecture publique.

Parmi les nombreuses priorités évoquées par le Conseil, il s’agirait notamment :

Le Conseil, dans ses échanges, a voulu également attirer l’attention sur la différence de traitement qui existe entre les bibliothèques dépendant d’un pouvoir organisateur de droit privé et celles dépendant d’un pouvoir organisateur de droit public. Le subventionnement des premières est plus élevé que celui des secondes, en raison des accords du non-marchand. De même, les modalités de justification de ces subventions diffèrent selon la nature du pouvoir organisateur. Tout ceci amène une impression de différences de traitement.
Enfin, il a constaté et a regretté, la fermeture d’un nombre de plus en plus important de bibliothèques de droit privé.

Puissent ces propos échangés au Conseil des Bibliothèques être entendus en cette mi-année 2019 au niveau des nouveaux gestionnaires de la vie politique de notre Fédération Wallonie-Bruxelles !